Si vous êtes touchés de près ou de loin par la dyslexie (atteints par cette pathologie, proches, enseignants, etc.), la découverte récente de physiciens de l’Université de Rennes devrait grandement vous concerner : une cause de la dyslexie a été découverte.
Cette nouvelle a été publiée le 18/10/2017 : une cause de la dyslexie découverte, qui se rapporte en fait aux « taches de Maxwell ».
Les taches de Maxwell
Le phénomène de Maxwell est la vision entoptique (effet visuel dont l’œil en est lui-même la source) du pigment jaune de la macula. « Quand on regarde alternativement à travers un filtre bleu et un filtre jaune une surface blanche brillante, on aperçoit une tache sombre entourant le point de fixation pendant les quelques secondes suivant l’observation à travers le filtre bleu: c’est la tache de Maxwell. » Chez un individu lambda, ces taches de Maxwell ne sont pas symétriques.
La vision des lettres par l’œil
Si on s’intéresse à la vision par l’œil d’une image, les parties de celui-ci peuvent être assimilés à un diaphragme, une lentille mince convergente et un écran. Du point de vue du système optique, l’image se forme renversée (inversée par rapport à l’image de départ) sur l’écran (la rétine dans le cas de l’œil) :
La cause de la dyslexie découverte
La lettre u va se former comme un n par exemple, le cerveau « remet à l’endroit » cette lettre (ce n’est pas vraiment le cas, il s’est en fait toujours habitué à ce que nous appelons u soit un n à l’envers…). L’asymétrie des taches de Maxwell chez l’individu non dyslexique lui permet d’avoir un œil directeur par rapport à l’autre et ainsi de pouvoir éliminer l’image « miroir » qui ne correspond pas à la « bonne » lettre. Chez les personnes atteintes de dyslexie les taches de Maxwell sont symétriques, ainsi l’image miroir qui devrait s’éliminer reste présente d’où la confusion dans les lettres symétriques :
p et q / u et n / b et d (la symétrie de l’écriture script est donc une cause de la dyslexie…)
On remarquera que ce problème de dyslexie n’apparait pas en écriture cursive (mais d’autres problèmes existent bien évidemment). Cette découverte d’une cause de la dyslexie est en tout cas un énorme progrès. Cela va permettre aux personnes atteintes de dyslexie, d’une part de savoir d’où vient leur problème, et d’autre part d’avoir des solutions. M. Ropars et Albert Le Floch, les physiciens à l’origine de cette découverte sur la dyslexie ont notamment mis au point une lampe LED stroboscopique permettant d’éliminer l’image miroir chez les dyslexiques, car le délai d’existence entre l’image « normale » et l’image miroir est différent.
Et grâce à cette découverte de la cause de la dyslexie, d’autres chercheurs sont à la recherche de solutions, maintenant que le problème est clairement identifié. Espérons qu’ils trouvent et que d’autres solutions aux « DYS » soient trouvées.