Chacun de nous possède de plus en plus d’objets, pour la plupart colorés, voitures, téléphones, bijoux, … les exemples ne manquent pas. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment on jugeait des couleurs obtenues, c’est à dire comment on les « mesure » ?
En effet, dans l’industrie et pour la science, le fait de dire cette paire de lunettes est un peu trop bleue par rapport à l’autre n’est globalement pas suffisant.
D’abord parce que chaque œil est différent, l’un dira que c’est trop bleu et un autre nous dira peut-être qu’il voit une nuance de vert sur cette pièce. Et bien sachez que dans l’industrie et pour la science, on préfère être plus rigoureux et on peut « mesurer » la couleur.
Pour cela, un modèle a été créé : l’espace CIE L* a* b*.
CIE Lab est un modèle de représentation des couleurs créé en 1976 par le Comité International de l’Eclairement (CIE). Il permet de caractériser la couleur par un paramètre de luminance L*, qui représente la clarté de 0 (noir) à 100 (blanc) et deux paramètres de chrominance : a* représentant la variation du vert (<0) au rouge (>0) et b* la gamme du bleu (<0) au jaune (>0).
Ensuite on utilise un appareil destiné à obtenir une mesure dans cet espace : le spectrocolorimètre.
L’échantillon est placé (sous forme de pastille) dans le spectrocolorimètre. Puis un flash de lumière blanche est émis (longueur d’onde de 400 à 800 nm) dans une sphère dite intégratrice qui envoie de la lumière sur la pastille (placée dans une ouverture dans la sphère) dans toutes les directions avec un flux constant (sa surface interne est un miroir), ce qui permet d’éliminer les « erreurs » de mesures dues aux défauts de surfaces. Dans une direction définie, la lumière réfléchie est envoyée vers un monochromateur puis vers un capteur photosensible, les mesures sont donc réalisées pour plusieurs bandes spectrales.
L’appareil va alors pouvoir déterminer les déviations sur les axes L*, a* et b* par rapport à un ou plusieurs échantillons de référence qui auront été mesurés précédemment. Ainsi chaque couleur pourra être repérée par ses trois coordonnées.
Ainsi toutes les couleurs peuvent être réellement « mesurées » de façon objective.